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Humani-Lunch du 17 novembre au restaurant Tout un monde ! Faites-vous plaisir tout en soutenant CCH.

Quand la cuisine devient solidaire et humanitaire !

Le vendredi 17 novembre marquera le dernier Humani-Lunch d'une longue série de repas solidaires en 2023 et l'aventure se poursuit en 2024 dans le cadre époustouflant de Lavaux. La collaboration entre le restaurant bistrononique Tout un monde et l'association CoCreate Humanity a débuté en mars 2022 et n'est pas prête de s'arrêter !



QU'EST-CE QUE L'HUMANI-LUNCH ?


Tous les 17 du mois, dans le cadre de l'Humani-Lunch organisé par le restaurant Tout un monde, CoCreate Humanity (CCH) dépose un récit ou des récits de travailleurs humanitaires en lien avec la thématique pays du menu. Le montant des boissons chaudes commandées en fin de repas est reversé à l'association en guise de donation.


Le restaurant bistronomique Tout un monde offre un panorama à couper le souffle sur le lac Léman et les vignobles en terrasse de lavaux.

L'équipe de CoCreate Humanity remercie chaleureusement Céline et Yohann Gsponer, et leur équipe, pour leur amitié et leur générosité 💜



GASTRONOMIE AUTOUR DU CANADA


La thématique pays du mois de novembre est le Canada.


Découvrez le menu ci-dessous :

Burger de crabe des neiges, céleri du Jardin du Closy - Puidoux et choux vert en mayonnaise citronnée - 14.00

Velouté de pois jaune, brunoise de légumes du Jardin du

Closy - Puidoux & chips de carottes - 12.00


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Poutine revisitée à notre sauce ! Raclette fumée de l’armoire à Brume - Forel, jus brun et pommes gaufrettes - 19.00

Mi-cuit de thon rouge aux coquillages,

pancake de patate douce du Jardin du Closy - Puidoux - 26.00

Tourtière de bœuf de la boucherie Nardi - Cully, comme un pâté en croute cylindrique ! Purée classique à l’huile de Noix du moulin de Sévery - 27.00


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Tarte pécan et miel du village de Riex. Crème glacée au sirop d’érable - 12.00


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RÉSERVEZ VOTRE LUNCH DU VENDREDI 17 NOVEMBRE ET SOUTENEZ LA CAUSE DE CCH TOUT EN RAVISSANT VOS PAPILLES !

Site internet : https://toutunmonde.ch

Contact : info@toutunmonde.ch | T. +41 (0)21 799 14 14



L'HUMANITAIRE DU VENDREDI 17 NOVEMBRE 2023


Vous découvrirez ci-dessous le récit de Violaine des Rosiers, humanitaire canadienne qui s'est livrée dans l'ouvrage de François Audet "Partir, revenir, mourir un peu" - 10 humanitaires racontent".


Passionnée par les êtres humains, les normes culturelles, les interactions de pouvoir dans des environnements complexes et hautement politiques, le comportement des personnes au sein des organisations et des systèmes, Violaine s'intéresse à la compréhension des facteurs humains qui influencent la performance d'un écosystème et de ses parties.


En 2013, après avoir dirigé pendant 15 ans des programmes de droits de l'homme et d'aide humanitaire dans des pays touchés par des conflits et des catastrophes naturelles, Violaine rejoint l'une des plus grandes fondations familiales privées du Canada en tant que PDG, proposant une stratégie innovante pour transformer les approches de financement et de partenariat, amplifiant ainsi l'impact de la fondation dans des domaines tels que la traite des êtres humains, les réfugiés et les nouveaux arrivants, l'emploi, la santé et l'éducation, le leadership des entrepreneurs sociaux et le renforcement de la résilience des communautés.


En 2017, elle est devenue codirectrice générale de la Maison de l'innovation sociale (MIS). Une nouvelle organisation fondée par des philanthropes canadiens, dont la mission est de soutenir les communautés, les entreprises, les gouvernements, les entrepreneurs sociaux et les citoyens dans la mise en œuvre durable de solutions sociales et environnementales innovantes pour résoudre les problèmes de développement urbain et rural - en utilisant la recherche, l'incubation, les laboratoires sociaux et les méthodologies basées sur la conception pour ce faire.


En 2020, elle rejoint la Croix-Rouge canadienne en tant que représentante nationale en Syrie. En juin 2022, elle a été nommée chef des opérations de la Croix-Rouge internationale en Ukraine.


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En 2018, elle a reçu le prix Marcel Côté du Forum des politiques publiques du Canada en reconnaissance de son leadership exceptionnel dans le domaine des politiques publiques, de l'engagement civique aux niveaux municipal, provincial et international.

Violaine est également co-auteur de deux livres publiés par les éditions Malins.

Biographie : source LinkedIn


Un extrait de "Junkie de l'humanitaire" (page 15) - Violaine des Rosiers.

"Peu importe l'endroit où j'étais postée, je vivais l'extase des défis auxquels nos équipes faisaient face chaque jour. Une dose d'adrénaline me pompait le sang chaque matin au réveil. Il y avait tant à faire et tant à apprendre. Dans ce genre de métier, chaque nouvelle journée représente une suite chaotique de problèmes à régler, d'enjeux à évaluer, de conflits à apaiser, et la routine n'existe pas (…).


Dans toute cette frénésie, il m'arrivait de rêver à ces petits bonheurs simples que l'on prend pour acquis, mais dont l'éloignement nous prive et auxquels on songe dans les moments de solitude : une soirée improvisée entre amis, une viennoiserie que l'on trempe dans un café au lait, assis sur une terrasse, le trait prolongé de midi à la radio de Radio-Canada, un bain chaud dans lequel on se plonge jusqu'aux oreilles (…), le tartare de saumon de son père (…), un après-midi de câlins avec ses neveux et nièces (…).


Lorsque je retrouvais amis et famille pour les vacances annuelles ou pour une pause entre les missions, les histoires de guerre et de rencontres exceptionnelles dont je côtoyais les protagonistes chaque jour intéressaient mes interlocuteurs juste assez longtemps pour briser la glace une conversation. Mais, étranger à cet univers et sans les repères nécessaires à sa compréhension, ils se lassaient rapidement de ses récits auxquels ils pouvaient difficilement s'identifier. J'aimais écouter les histoires des autres, je me nourrissais de cette atmosphère joyeuse et d'une légèreté qui me faisait le plus grand bien.


J'étais là pour me changer les idées pour vivre un moment avec ceux que j'aimais et qui m'aimaient, avec ceux qui m’ancraient dans la normalité. Bien que nos réalités quotidiennes étaient loin les unes des autres, j'aimais la possibilité de retomber rapidement dans des conversations plus ludiques (…).


Mais, après quelques semaines, une fois que j'étais rassasiée par l'abondance de la vie occidentale, l'ennui s'emparait de moi systématiquement. Un vide s'installait et je commençais à tourner en rond. J'avais l'impression d'appartenir à une autre tribu, je voulais être ailleurs. Je refaisais mes bagages et repartais trois mois, six mois, neuf mois, un an, parfois plus…


J'étais une junkie de l'humanitaire !


Les départs étaient toujours aussi déchirants qu’excitants. Je n'en parlais pas par peur d'amplifier l'inquiétude de mes proches. Et je ne voulais pas me justifier de vivre cette dualité qui m'habitait, cette énergie qui nous pousse et nous retient à la fois, le yin et le yang luttant pour prévenir le déséquilibre. À tort ou à raison, j'avais l'impression que cette ambiguïté serait difficile à comprendre pour mes proches. Alors je partais en silence, le cœur gros de les quitter avec la peur de ne pas les revoir. Je souhaitais que la séparation soit courte et chirurgicale."


Photo : https://ieim.uqam.ca/partir-revenir-mourir-un-peu/

Photo : https://www.lavaux-unesco.ch

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